Messages clés
Les facteurs de vulnérabilité accroissent les risques pour la santé liés aux changements climatiques
Les contraintes d’ordre physique ou mental, la défavorisation matérielle et sociale et la méconnaissance des risques constituent des facteurs individuels et sociaux accroissant les risques pour la santé des individus induits par les changements climatiques. Au Québec, pour modérer les effets de ces facteurs, des interventions visant à renforcer la capacité d’adaptation et la résilience des populations sont mises en œuvre pour certains aléas comme les vagues de chaleur et les événements météorologiques extrêmes, dont la fréquence et la gravité sont appelées à augmenter.
Les changements climatiques posent des risques importants pour les populations autochtones et leur environnement
Partout dans la province, et de façon particulièrement prononcée au nord, les changements climatiques menacent le territoire, le patrimoine vivant qui le compose et le lien qui unit les Peuples autochtones à ces derniers. Dans ce contexte, la pérennité des pratiques traditionnelles de subsistance, la transmission des connaissances autochtones, la vitalité des cultures et des langues, et le bien-être spirituel des communautés sont en péril. Mobilisant leur résilience et leurs capacités adaptatives, les communautés autochtones du Québec sont proactives en planifiant et en concevant des mesures d’adaptation qui tiennent compte de leurs besoins actuels et ceux des générations futures.
Les milieux urbains font face à des aléas climatiques croissants
Les milieux urbains font face à des enjeux importants de santé, de sécurité publique et de dégradation de l’environnement qui s’aggraveront dans les prochaines décennies en raison des changements climatiques. Au Québec, ce sont les villes qui accueillent la majorité de la population et qui doivent notamment composer avec des problèmes grandissants, tels que les îlots de chaleur et la gestion des eaux pluviales. De plus en plus de municipalités se dotent de plans et de stratégies d’adaptation pour mieux faire face aux aléas climatiques.
Les zones côtières de l’est du Québec sont de plus en plus menacées par des aléas climatiques
Les zones côtières de l’est du Québec sont aux prises avec des enjeux importants d’érosion et de submersion côtières, exacerbés par la réduction du couvert de glace qui amplifie l’impact des tempêtes. Devant la gravité des impacts cumulés sur les environnements côtiers, les populations habitant le long du littoral québécois aménagent leur territoire autrement pour s’adapter aux changements climatiques.
Les changements climatiques affectent les régimes hydriques, la disponibilité et la qualité de l’eau
Les lacs et les rivières du Québec, de même que le fleuve Saint-Laurent, seront touchés par les changements climatiques, qui modifieront les niveaux d’eau, les risques d’inondation, ainsi que la disponibilité et la qualité de l’eau. En réponse aux transformations potentielles des régimes hydriques, le Québec met en œuvre des mesures d’adaptation telles que la mise à jour de la cartographie des zones inondables, la création d’un système de prévision des inondations et la protection des milieux humides.
Les services écosystémiques jouent un rôle important dans l’adaptation
La population québécoise dépend des services rendus par les écosystèmes pour s’adapter aux changements climatiques. Cependant, les écosystèmes du Québec sont eux-mêmes impactés par les changements climatiques. Plusieurs méthodologies et outils de suivi de l’évolution de la biodiversité ont été développés afin de soutenir la prise de décision pour mieux conserver les écosystèmes et perpétuer les services écologiques qu’ils procurent.
Les secteurs agricoles et des pêches observeront des gains et des pertes
Au Québec, les secteurs agricoles, des pêches et de l’aquaculture pourraient observer des gains et des pertes de productivité, l’émergence de nouveaux ennemis des cultures ou encore la migration des stocks de poissons vers le nord en raison des changements climatiques. Les acteurs de ces secteurs ont amorcé des efforts d’adaptation en développant et en utilisant des outils d’aide à la décision pour tenir compte des changements climatiques dans leurs pratiques.
Les secteurs de l’énergie, de la foresterie et de l’exploitation minière seront particulièrement affectés par les changements climatiques
Les principaux secteurs d’exploitation des ressources naturelles du Québec, soit l’énergie, la foresterie et les mines, seront particulièrement touchés par les aléas climatiques. Ceux-ci pourront affecter l’exploitation, la production ainsi que les installations et les activités d’entretien de ces secteurs. Les producteurs adaptent progressivement leurs processus de prise de décision et leurs modes de gestion afin de composer avec ces changements climatiques.
Le tourisme et les secteurs financiers ressentent les impacts des changements climatiques
Certaines industries de services comme le tourisme, les assurances et les finances sont particulièrement sensibles aux variations du climat sur l’ensemble de leurs activités. Quelques entreprises ont commencé, dans les cinq dernières années, à mettre en place des mesures avec une perspective de planification à long terme, dont l’industrie du ski, qui est particulièrement proactive au Québec.