Impact – Un impact est une variation relative, par exemple, à un résultat en matière de santé. Le terme impact est utilisé à la place du terme effet pour mieux caractériser les interactions souvent complexes entre l’évolution des variables météorologiques (y compris les épisodes météorologiques et climatiques extrêmes), d’autres facteurs qui déterminent l’ampleur et le modèle d’un résultat relatif à la santé et le résultat lui-même. Par exemple, les changements météorologiques favorisent l’expansion du territoire géographique des tiques porteuses de la maladie de Lyme dans le sud de l’Ontario. Cette variation du territoire accompagnée d’activités en plein air qui favorisent le contact avec les tiques ainsi que le reboisement accru dans certaines zones urbaines et d’autres facteurs peuvent affecter la diffusion et l’incidence de la maladie. Les impacts sont les effets sur la santé, mais également sur les écosystèmes, sur la situation économique, sur les biens sociaux et culturels et sur les infrastructures, ainsi que sur les systèmes géophysiques, ce qui comprend les inondations et les sécheresses.
Iniquité en santé – Différences sur le plan de la santé qui sont injustes ou indues et modifiables. À titre d’exemple, les Canadiens et les Canadiennes qui vivent dans des régions éloignées ou nordiques n’ont pas le même accès aux aliments nutritifs, comme les fruits et les légumes, que les autres Canadiens et les Canadiennes (gouvernement du Canada, 2019).
Inondation – Débordement des limites normales d’un cours d’eau ou d’un autre plan d’eau, ou accumulation d’eau sur des zones qui ne sont pas normalement submergées. Les inondations comprennent les crues fluviales, les crues soudaines, les crues urbaines, les crues pluviales, les crues des égouts, les inondations côtières et les crues des lacs glaciaires (GIEC, 2014).
Intégration de l’adaptation – Intégrer les considérations et l’information relatives à l’adaptation aux changements climatiques dans les politiques, les programmes et les opérations à tous les niveaux de la prise de décisions plutôt que de créer de nouvelles politiques ou de nouveaux instruments de politique. L’objectif est de faire du processus d’adaptation une composante essentielle des cadres décisionnels et de planification existants (adapté du PNUD, 2005).
Intervenant – Personne ou organisation qui a un intérêt légitime dans un projet ou une entité, ou qui serait touché par une décision particulière (GIEC, 2007).
Intervention d’urgence – Mesures prises avant, pendant et immédiatement après une urgence pour s’assurer que ses effets sont minimisés et que les personnes touchées reçoivent une aide et un soutien immédiats (Croix-Rouge canadienne et coll., s.d.).
Maladaptation – Tout ajustement délibéré des systèmes naturels ou humains qui augmente par inadvertance la vulnérabilité aux stimuli climatiques; une adaptation qui ne réussit pas à réduire la vulnérabilité, mais qui l’augmente plutôt (GIEC, 2001).
Maladie à transmission vectorielle – Maladie transmise entre des hôtes par un vecteur tel qu’un moustique ou une tique (p. ex., paludisme, dengue, leishmaniose) (GIEC, 2007).
Maladies d’origine alimentaire – Maladies infectieuses, parasitaires ou toxiques contractées par l’ingestion d’aliments contaminés (CDC, 2020).
Maladies d’origine hydrique – Maladies qui résultent de l’exposition à des microorganismes pathogènes ou à des produits chimiques dans l’eau potable ou l’eau utilisée à des fins récréatives. L’eau contaminée pénètre le plus souvent dans le corps par ingestion, mais les contaminants dans l’eau peuvent aussi être inhalés, adsorbés ou pénétrer dans le corps par contact avec des plaies ouvertes ou des blessures (Environnement Canada, 2001).
Maladies infectieuses – Toute maladie qui peut être transmise d’une personne à une autre. La transmission peut se produire par contact physique direct, par la manipulation courante d’un objet qui a recueilli des organismes infectieux, par un vecteur de maladie, ou par la respiration de gouttelettes infectées qu’une personne a propagées en toussant ou en respirant (GIEC, 2001).
Matières particulaires (MP) – Très petites particules solides d’échappement émises pendant la combustion des combustibles fossiles et de la biomasse. Les particules peuvent être constituées d’une grande variété de substances. Les particules de diamètre inférieur ou égal à 2,5 μm, généralement désignées PM2,5, sont les plus préoccupantes pour la santé (GIEC, 2001).
Méthane – Hydrocarbure et gaz à effet de serre produit par la décomposition anaérobie (sans oxygène) des déchets dans les sites d’enfouissement, la digestion animale, la décomposition des déchets animaux, la production de charbon et la combustion incomplète de combustibles fossiles (OMS, 2003).
Modèle climatique – Représentation informatisée du système climatique fondée sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques de ses composantes, leurs interactions et leurs processus de rétroaction, en tenant compte de certaines des propriétés connues du système climatique. Les modèles climatiques servent d’outil de recherche pour étudier et simuler le climat, et sont utilisés à des fins opérationnelles pour faire des projections climatiques mensuelles, saisonnières et d’une année à l’autre (GIEC, 2007).
Morbidité – Taux d’occurrence d’une maladie ou d’un autre trouble de santé au sein d’une population, en tenant compte des taux de morbidité selon l’âge. Les résultats sur la santé comprennent l’incidence et la prévalence des maladies chroniques, les taux d’hospitalisation, les consultations sur les soins primaires, les jours d’incapacité (c.‑à‑d. les jours d’absence du travail) et la prévalence des symptômes (GIEC, 2001).
Mortalité ou décès prématuré(e) (précoce) – Décès qui survient avant l’âge moyen du décès au sein d’une population donnée (NCI, s.d.).
Mortalité – Taux de décès au sein d’une population à l’intérieur d’une période donnée. Le calcul de la mortalité tient compte des taux de mortalité selon l’âge et peut donc donner des mesures de l’espérance de vie et de l’ampleur de la mort prématurée (GIEC, 2001). Voir aussi Mortalité ou décès prématuré(e) (précoce).
Onde de tempête – Augmentation temporaire, dans une localité donnée, du niveau de la mer en raison de conditions météorologiques extrêmes (basse pression atmosphérique et vents forts). L’onde de tempête est l’excès au-dessus du niveau prévu en raison de la seule variation des marées à ce moment et à cet endroit (GIEC, 2007).
Outil d’évaluation des bénéfices liés à la qualité de l’air (OEBQA) – Application informatique, conçue par Santé Canada, qui fournit des estimations d’évaluation économique concernant les répercussions de la qualité de l’air sur la santé, en tenant compte des incidences sur le bien-être social, économique et collectif des résultats pour la santé, y compris les coûts médicaux, la réduction de la productivité en milieu de travail, la douleur et la souffrance, ainsi que l’augmentation du risque de mortalité (gouvernement du Canada, 2020).
Outils (pour l’adaptation) – Méthodes, lignes directrices et processus simplifiés qui permettent aux intervenants d’évaluer les répercussions des changements climatiques et les options d’adaptation dans le contexte de leur environnement opérationnel. Les outils sont offerts dans divers formats et ont diverses applications, qu’elles soient transversales ou multidisciplinaires (p. ex., modèles climatiques, méthodes d’élaboration de scénarios, analyse des intervenants, outils d’aide à la décision, outils d’analyse de la décision) à des applications sectorielles particulières (p. ex., modèles de culture ou de végétation, méthodes d’évaluation de la vulnérabilité des zones côtières) (adapté de la CCNUCC, s.d.).
Oxyde nitreux (N2O) – Puissant gaz à effet de serre émis par les pratiques culturales, en particulier l’utilisation d’engrais commerciaux et organiques, la combustion de combustibles fossiles, la production d’acide nitrique et la combustion de biomasse (OMS, 2003).
Ozone (O3) – L’ozone, la forme triatomique de l’oxygène, est un constituant atmosphérique gazeux. Dans la troposphère, il est créé à la fois naturellement et par des réactions photochimiques impliquant des gaz résultant des activités humaines (smog photochimique). En concentrations élevées, l’ozone troposphérique peut être nocif pour un large éventail d’organismes vivants. L’ozone troposphérique agit comme un gaz à effet de serre. Dans la stratosphère, l’ozone est créé par l’interaction entre le rayonnement ultraviolet solaire et l’oxygène moléculaire. L’ozone stratosphérique joue un rôle déterminant dans l’équilibre radiatif stratosphérique. L’appauvrissement de l’ozone stratosphérique, en raison des réactions chimiques qui peuvent être accentuées par les changements climatiques, entraîne une augmentation du flux de rayonnement ultraviolet (UV) B au niveau du sol (GIEC, 2001). Voir aussi Ozone troposphérique.
Ozone troposphérique (O3) – Gaz incolore et très irritant qui se forme juste au-dessus de la surface de la Terre lorsque les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV) réagissent à la lumière du soleil et à l’air stagnant. L’exposition à l’ozone a été associée à une mortalité prématurée et à un éventail d’effets secondaires de la morbidité sur la santé, comme les hospitalisations et les symptômes de l’asthme, ainsi qu’à des effets négatifs sur la végétation et les matériaux synthétiques (Environnement Canada, 2016). Voir aussi Ozone.
Parties par million (ppm) – Unité de concentration souvent utilisée pour mesurer les niveaux de polluants dans l’air, l’eau, les liquides organiques, etc. Une ppm est une partie par million en volume (OMS, 2003).
Pénalité climatique – Incidence des changements climatiques à eux seuls sur la qualité de l’air en fonction des émissions actuelles constantes (Wu et coll., 2008).
Peuples autochtones – Le terme autochtone est utilisé dans le présent rapport pour désigner collectivement les premiers habitants du Canada et leurs descendants, y compris les Premières Nations, les Inuits et les Métis selon la définition de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. Dans la mesure du possible, des distinctions claires sont faites entre ces trois groupes distincts et reconnus par la Constitution.
Point de basculement – Niveau auquel un système se réorganise, souvent abruptement, et ne revient pas à l’état initial même si les facteurs de changement sont atténués. Pour le système climatique, il s’agit d’un seuil critique lorsque le climat mondial ou régional passe d’un état stable à un autre. Ce type d’événement peut être irréversible (GIEC, 2014).
Préparation –Élaboration et préparation de mesures d’intervention et de rétablissement pour accroître la capacité de la collectivité à réagir aux répercussions futures (adapté du Réseau FPT de préparation et d’intervention en cas d’urgence, 2004).
Profil représentatif d’évolution de concentration (RCP) – Ensemble de scénarios d’émissions (voir Scénario d’émission) qui comprennent des séries chronologiques d’émissions et des concentrations de gaz à effet de serre, d’aérosols et de gaz chimiquement actifs, ainsi que l’utilisation des terres et la couverture terrestre. Le mot représentatif signifie que chaque VCP ne fournit qu’un des nombreux scénarios possibles qui mèneraient aux caractéristiques spécifiques de forçage radiatif. La voie met en évidence non seulement les niveaux de concentration à long terme, mais aussi la trajectoire suivie au fil du temps pour atteindre ce résultat (GIEC, 2014).
Projection du climat – Une projection du climat est la réponse simulée du système climatique à un scénario d’émissions ou de concentrations futures de gaz à effet de serre et d’aérosols, généralement dérivée à l’aide de modèles climatiques. Les projections climatiques se distinguent des prévisions climatiques par leur dépendance à l’égard du scénario d’émission/concentration/forçage radiatif utilisé, lequel est à son tour fondé sur des hypothèses concernant, par exemple, les développements socioéconomiques et technologiques futurs qui pourraient ou non être réalisés (GIEC, 2014).