Comprendre et évaluer les impacts
Les changements de conditions météorologiques qui évoluent chaque saison et l’augmentation de la température moyenne ont occasionné des modifications dans les schémas classiques des vecteurs de maladies. Les maladies à transmission vectorielle, comme la malaria, la dengue, le virus du Nil occidental et la maladie de Lyme, sont de plus en plus répandues au Canada en raison des changements climatiques, car les températures plus chaudes ont entraîné un plus grand nombre de maladies à transmission vectorielle par les tiques, les moustiques et d’autres animaux. À mesure que le climat du Canada se réchauffe, le prolongement du printemps, de l’été et de l’automne contribue à une plus grande distribution de ces espèces et à des changements dans leurs cycles de vie.
La maladie de Lyme, dont les tiques à pattes noires sont porteuses, est la maladie transmise par les tiques la plus courante au Canada. Il existe divers hôtes pour les tiques à pattes noires, dont le cerf de Virginie, la souris à pattes blanches et les oiseaux migrateurs. La souris à pattes blanches se déplace vers le nord à un rythme de 10 km par an. De plus, les changements climatiques ont accéléré la progression vers le nord des oiseaux migrateurs. Ce phénomène, associé à des automnes plus chauds et plus tempérés, a entraîné l’expansion des tiques à pattes noires et l’établissement de populations dans des endroits auparavant trop froids pour leur permettre de survivre.
Les moustiques sont porteurs de nombreuses MTV, y compris le virus du Nil occidental, la dengue, la malaria, le chikungunya et le Zika. Notre principale préoccupation est la transmission du virus du Nil occidental, considéré comme la maladie endémique transmissible par les moustiques la plus dangereuse pour la santé au Canada. Bien que le VNO soit largement asymptomatique, les cas graves peuvent mettre la vie en danger. Les modèles de changement climatique montrent une distribution géographique croissante de la propagation du virus du Nil occidental au Canada. De plus, les vecteurs moins courants de la malaria, de la dengue, du chikungunya et du Zika pourraient devenir plus présents à mesure que le Canada continue de se réchauffer.
Les tendances environnementales liées au réchauffement des températures au Canada pourraient augmenter le risque de contracter la maladie de Lyme et le virus du Nil occidental, ainsi que d’autres maladies transmises par les tiques et les moustiques, et constituent un problème de santé publique, surtout chez les populations vulnérables, comme les personnes de plus de 70 ans et les femmes enceintes.